Après guerre, en novembre1920, Mme Douine fera don de sa belle propriété aux "enfants de troupe".
Commence le temps des "jolies colonies de vacances"…
Mi-août 1906, le Salvator est de nouveau signalé ancré au large de Port-Mer.
Aucune mention pour 1907.
En mars 1908, nouvelle croisière en Méditerranée.
En décembre, la veuve se remarie avec M. Douine, un industriel filateur de Troyes et, les années suivantes, la famille n'est plus signalée à Cancale.
Le 5 juin 1914, Barbe-Brûlée est annoncé à vendre ou à louer par l'entremise de Me Moy, notaire à Cancale.
Et en août, Mme Hériot doit être présente à Port-Mer… puisque, lors des régates, elle propose -sans succès - au Comité une subvention s'il consent à modifier le parcours, faisant partir les bateaux de La Houle et contourner son yacht Salvator ancré au large.
Pour répondre à cette question, on ne peut que faire des recoupements avec les entrefilets glanés çà et là dans la presse de l'époque, en particulier "Le Salut", ancêtre du "Pays Malouin."
Récapitulons :
- Décembre1903 : on annonce la prochaine construction de la villa de Barbe-Brûlée.
- Février 1904 : le colonel Marchand visite les travaux … Rupture.
- d'Avril à Juin 1904, croisière de la famille en Méditerranée.
On peut imaginer qu'au retour, la dame soit venue surveiller l'avancée de la construction…
En tout cas, cette carte postale, clairement datée de 1905, montre que la construction n'est pas finie
Une fois la "villa" construite, les Hériot y sont-ils venus souvent ?
Elle embarque avec ses enfants pour tout un périple en Méditerranée : Naples, Pompéi, Syracuse, Jérusalem, Contantinople …
Et de cette croisière, Virginie revient avec une certitude :
" Je serai marine ".
(La famille sur le pont du Salvator, Virginie et sa mère au centre)
Est-ce pour oublier la déception sentimentale ?
Mme Vve Hériot achète presque immédiatement le steamer de luxe Katoomba, rebaptisé Salvator.
Naissance d'une vocation ? (1904)
Officier des troupes de marine, chargé de la Mission Congo-Nil, il part de Loango en 1896 et atteint Fachoda en 1898, mais le gouvernement français lui ordonne de faire retraite devant les Anglais de Kitchener …
Et voilà que le Salut du 23 février 1904 le signale pensionnaire de l'Hôtel Duguesclin et fiancé à Mme Vve Hériot qui construit sa villa de Barbe- Brûlée.
Idylle de courte durée puisqu'on annonce les fiançailles rompues le 6 avril.
Ainsi sort de la vie des Hériot le beau militaire auréolé de gloire. Il démissionnera d'ailleurs de l'armée l'année suivante et tentera sans grand succès une carrière politique.
Un héros national à Cancale (1904)
extrait du "Salut" du 11/12/1903
A cet article, ajoutons quelques remarques :
- le journaliste attribue sans doute par déférence ce titre de comtesse à Mme Vve Hériot.
- Mr Laurent, qui vient de faire construire l'hôtel Duguesclin et essaie de lancer son complexe "La Provence Cancalaise", était, lui aussi, directeur aux Grands Magasins du Louvre …
La "villa" de Barbe-Brûlée (vers 1904)
Par un testament olographe, il institue sa femme légataire universelle, déduction faite de la part réservataire revenant aux enfants.…
Le monument funéraire que lui élève sa veuve laisse deviner l'ampleur de la fortune familiale.
On aura peut-être aussi déjà remarqué l'importance des deux demeures du Vésinet et d'Essoyes.
Pour ces gens, Barbe-Brûlée ne sera qu'une "petite villa" !…
Virginie naît en 1890 au Vésinet dans cette villa que M. Hériot vient de faire bâtir, et qu’il délaissera aussitôt pour construire un château à Essoyes, berceau de la famille
le dernier enfant, Jean, naîtra en 1893 et vivra moins de 2 ans
marbre de Félix SOULES dans le vestibule du mausolée Hériot au cimetière de La Boissière-Ecole
Au centre Olympe
À sa droite et de profil, Cyprienne
Devant la table, les deux garçons et Virginie.
Tableau de Ferdinand ROYBER, 1892, Château de La Boissière.
« Le Banquet des Hériot »
Virginie naît en 1890 au Vésinet dans cette villa que M. Hériot vient de faire construire, et qu’il délaissera aussitôt pour construire un château à Essoyes, berceau de la famille
Vendeuse … aux Grands Magasins du Louvre
Olympe (veuf et sans enfant) l’épouse le 24 août 1887
Elle a 30 ans, lui 54
Une « régularisation » :
ils ont deux garçons, nés en février1886 et mai 1887
la mère… Cyprienne DUBERNET ° 1857
Militaire de carrière qui a très mal vécu la défaite de 1870.
En 1879, il hérite de son frère Auguste, célibataire et sans enfant, fondateur des Grands Magasins du Louvre.
Olympe démissionne alors de l’armée et prend la direction de la société, d’abord en association avec Alfred Chauchard (co-fondateur), puis seul à partir de 1885.
Cancale
Les Hériot et Barbe-Brûlée
Aristide Delarose Cancale et à l'entour
Au début était le père… (Zacharie-) Olympe ° 1833